Un terroir d'exception

« Un plateau et un côteau en pente douce, aux sols calcaires et à l’exposition privilégiée, au sein duquel la vigne s’épanouit depuis des siècles ».

Le domaine se resserre sur un peu moins de huit hectares, dont près de sept plantés de vignes. C’est un vignoble d’un seul tenant situé sur les plus prestigieux terroirs de Saint-Emilion. L’exposition sud-sud-ouest et la pente permettent au soleil de nourrir les vignes une très grande partie de la journée. L’âge moyen de la plante est de 40 à 50 ans et son enracinement est profondément ancré dans le sol, un sol calcaire qui joue le rôle d’éponge pour une régulation hydrique que le monde du vin envie. Ajouté à l’exposition, ce terroir explique, quel que soit l’effet millésime, l’immense qualité des vins.

De l’or sous les pieds

Ainsi, Beauséjour bénéficie d’une situation unique qui se décline par trois typologies de terroirs. Sur le point culminant du domaine, au niveau des bâtiments, se trouve le plateau calcaire à astéries où la dureté des sols pousse la vigne à plonger ses racines en profondeur. Les coteaux en suivant sont composés de molasse du fronsadais avec une finesse d’argile très rare dans l’aire d’appellation de Saint-Émilion.

On trouve enfin dans le bas du domaine des sols issus de colluvions anciennes constitués de sables et d’argiles provenant de la dégradation de marnes argileuses.

Le fruit du travail

Le merlot est le cépage roi en ce lieu, il est accompagné de cabernet franc dont la proportion tend à croître dans ce vignoble, de façon à chercher plus encore de la fraîcheur pour répondre au changement climatique. Pour autant, grâce à la constitution des sols et à l’âge de la vigne, on observe que le merlot s’adapte très bien à ce réchauffement.

Le cheval s’invite de plus en plus dans les vignes de Beauséjour. C’est une méthode à la fois respectueuse de l’environnement mais aussi efficace et très protectrice des vieilles vignes. Chaque pied préservé représente une conservation de l’ADN du domaine. En cela, l’animal participe à la perpétuation du Château Beauséjour.

« Faire le vin demande patience et persévérance. La récolte est la première étape d’une véritable métamorphose qui va transformer le jus de raisin en un vin unique. C’est le résultat de toute une année, et même au-delà, d’un travail rigoureux… »

Le cuvier

Loin des cathédrales, le cuvier de Beauséjour est à une autre dimension. Celle de l’humain à proportion de la taille du vignoble. Celle de la précision pour délivrer des vins sur-mesure.

C’est le lieu où s’opère la métamorphose du raisin en vin. Les petites cuves en béton, adaptées au patchwork intra-parcellaire du vignoble de Beauséjour, permettent des conditions optimales de vinification, par l’inertie gravitaire et une maîtrise parfaite des températures.

La subtilité et la douceur apportées au jus des raisins dictent la vinification au Château Beauséjour. L’extraction doit être un processus fluide et soigné pour respecter le fruit, en somme le terroir. Tout est sélection et attention, conviction et décision.

Les carrières

Se succède à la vinification le temps de l’élevage en barriques, et ce plus d’une année pendant laquelle les tannins s’épousent et se polissent.

Beauséjour bénéficie d’un écrin inouï pour la qualité de l’élevage avec ses caves monolithiques creusées à même la roche calcaire. Ainsi, à plusieurs mètres sous les parcelles et les bâtiments, les vins s’architecturent dans les meilleures conditions.

Le vin se plaît dans cet environnement alcyonien assurant obscurité et fraîcheur. Les carrières naturelles de Beauséjour sont une promesse offrant un périmètre d’une très grande constance de la température et une hygrométrie idoine.